Un St sylvestre électorale a Madagascar
Nous sommes à la fin de l’année : les chansons amateurs pleuvent et les élections sont terminées. En ce qui concerne ces derniers, les candidats ne sont pas encore vraiment sur la même longueur d’onde. Le 27 décembre, avant-hier donc, les résultats ont été proclamés par la commission électorale nationale indépendante (CENI). Vers 16h les responsables chargés du comptage des voix ont partagé le fruit de leurs labeurs, donnant le candidat au plus petit chiffre vainqueur de ce deuxième tour de l’élection 2018. Pourtant les candidats en lice ne sont pas tous d’accord sur les résultats proclamés. Le candidat numéro 25 contrairement à son homologue n’est pas satisfait des résultats du fait des irrégularités observés. De plus ce même candidat remet en cause la transparence du processus électoral. La CENI n’a pas réfuté l’existence des erreurs sur certains bureaux de vote et a même laissé aux représentants du candidat intéressé le loisir de faire un recomptage. Pourtant il appartient à la Haute Cour Constitutionnelle de décider du tournant de cette élection, avant le 9 janvier prochain. Date à laquelle devrait être rendu le résultat définitif. Sans donner raison à un candidat particulier, je pense que la transparence des élections est primordiale. Dans une bonne démocratie l’élection sert au peuple de donner leur avis, d’exprimer ceux qu’ils veulent et comment ils le veulent. Pendant les cinq années qui suivront ce résultat, il n’y aura plus de changement de président. Le peuple a déjà choisi son élu. Au-delà des intérêts personnels tout ce que la population attend des dirigeants c’est que la paix, la sécurité et la prospérité règne sur la grande île. Malheureusement, nous avons une culture très particulière que je qualifierai d’inapproprié au développement. J’entends par là la culture du 13 mai. Cette place où on a aujourd’hui l’habitude d’exprimer nos mécontentements. Parfois jusqu’à arriver à la grève. Le 29 décembre, le bruit a couru qu’un rassemblement a eu lieu sur cette place à cause des irrégularités cités ci-dessus. Quoi qu’il en soit les militaires ont été présents. Une autre habitude que nous avons prise. Une mauvaise dans le sens où les armes utilisés ne sont pas adaptés à ce genre de contexte. Heureusement qu’aucune effusion n’est à déploré, à ma connaissance. Nous sommes à la fin de l’année : les fêtes et les concerts se multiplient partout à Madagascar. Les Malgaches veulent passer à l’année 2019 dans le plus grand calme et dans l’espoir d’avoir une meilleur année (plus prospère et espérons-le avec moins de crises successives). En passant en revus les articles d’autre sites j’ai aperçu un titre qui m’a interpellé : « Madagascar paralysé par des crises ponctuelles ». Contrairement à l’an passé on n’a pas eu de défoulement médiatique sur des épidémies. On n’a pas non plus connu de cyclone et ça c’est déjà bien. Madagascar se construit chaque jour qui se succède, j’ai l’habitude de dire que notre avenir est entre nos mains et qu’il ne tient qu’à nous de faire les choix nécessaire à notre développement.nee