le rova d’Antongona
Sans être parmi les sites sous l’égide de l’UNESCO, les monuments de Madagascar comme les rova doivent être connus. Nous avons tendance à dire qu’il est important de connaître notre histoire, que les nos connaissances sur nous-même et sur nos cultures disparaissent. Mais pour y faire face il faudrait que l’on apprenne beaucoup et pour ça il faut que l’on passe par les visites. Récemment j’ai eu la chance de visiter l’une de ces rova. Plus que pour la culture nous devons connaître le rova d’Antongona (en partant du principe que nous sachons tous ce qu’est un rova). Pour ceux qui ne connaissent pas ce rova il se trouve à Imerintsatosika : à environ 3h de route du centre-ville. Il est vrai que c’est assez loin de la ville, surtout s’il y a des embouteillages. Mais je pense que cela fait partie du charme des sites. Non le fait qu’il y ait des embouteillages mais plutôt le fait qu’ils nous poussent à aller hors de nos sentiers battus et de fuir le cours d’une journée le train-train quotidien. Lors d’une visite d’excursion il y a 3 grands moments certains plus long que d’autres ; je parle bien sûr de l’aller, du retour et de l’excursion à proprement dite. En oubliant les longs moments passer dans le véhicule parfois coincé dans d’atroces files d’autres voitures, le plus dur sur les voyages c’est la qualité de la route. Quand l’on sort du centre de la ville, on commence à voir à quel point nos rues sont mal entretenu voir même pas du tout. A quelques kilomètres du rova, sur le chemin, les véhicules passent par des sentiers de terre qui sont difficilement pratiquable. Arrivé au pied de la montagne on doit parcourir 7km à la marche, ce qui fait l’équivalent de 21 tours de piste. Sans oublier le fait que ça soit une pente et qu’il fait parfois passer par des pierres assez glissantes et des chemins parfois très étroits. A l’entrée du rova, nos guides nous racontèrent une anecdote. Selon eux, à l’époque des rois, pour se faire couronner il fallait courir de la base de la montagne jusqu’aux rova en une respiration et siffler 7 fois. Le roi était celui qui parmi tous les prétendants y parvenait en premier. A part cette anecdote, ce qui m’a le plus touché c’était l’Etat des guides, du garde et des résidents des alentours. On oublie vite nos petits soucis quand on voit l’état dans lequel ils sont. De plus, j’ai remarqué qu’une porte en fer était installée à l’entrée. En effet, d’après le garde un vol a été commis dans l’enceinte du rova et des objets précieux ont été volés. Dans le lot, un canon de fusil vieux de plus d’une centaine d’année. Tout au sommet de la montagne où le rova se trouvait il y avait deux bâtisses construient en l’honneur du roi et de ses parents. Il y avait aussi à l’extérieur une petite étendue d’eau en forme de la grande île. Des histoires de fantômes, des anecdotes sur les rois entouraient ce vestiges qui servait jadis de tour de garde.